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EN CRÉATION

Monstre toi-même
ou John, ou Joseph, ou Homme, ou Éléphant, ou...

Spectacle JEUNE PUBLIC

CRÉATION 2025-2026

« Le monstrueux est du merveilleux à rebours, mais c'est du merveilleux malgré tout. » Georges Canguilhem 1962

Texte et Mise en scène Antoine Herbez

Musique originale Elisabeth Angot

Direction Musicale Marie Salvat

Lumières  Fouad Souaker

Costumes  Madeleine Lhopitallier

Masques  Cynthia Lhopitallier

Visuel  Béa Champigneulle

Avec :

Marie Salvat  

Francisco Gil 

(cliquez sur le nom des interprètes pour voir leur profil)

Images de répétitions

Soutiens : La Cité Fertile - Pantin (93) / Théâtre du Chaos - Paris (75) / Centre Culturel Jean Vilar - Marly-le-Roi (78) - Autres demandes en cours

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Un spectacle pour

2 interprètes

10 personnages

1000 monstres

10 0000 paires d'yeux voyeurs 

d’après la vie de Joseph Merrick,

dit l’Homme-Éléphant

Deux êtres que rien ne prédestine à cette expérience, vont être plongés dans une aventure surnaturelle:

ils vont être subitement traversés par la vie de Joseph Merrick.

Une exploration qui a tout du parcours initiatique.

Qui était l’Homme-Éléphant ?

Quels sont les monstres qui ont croisé sa route ?

Et nous, qui croisons-nous ?

Monstre toi-même !

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interview croisées

 

 

Pourquoi Elephant Man ?

Marie Salvat : Parce qu’il a de grandes oreilles

pour écouter le bruit du monde.

Francisco Gil : Éléphant Man est une légende ;

Joseph Merrick a vraiment existé! Sa tragique histoire

nous renvoie à nos doutes, nos peurs, nos questionnements

vis à vis de notre place dans le monde.

Cette allégorie nous interroge et nous met face à

notre propre monstruosité. C’est le point de départ de

notre réflexion sur la différence.

Antoine Herbez : Avec lui, se posent à l’évidence les notions

de beauté  et de laideur, de normalité et d’anormalité.

Beaucoup d’entre nous avons été marqués par le film de David Lynch.

J’ai vu il y a longtemps la pièce de théâtre à Londres, elle m’a impressionnée :

l’acteur qui interprétait Merrick démarrait le spectacle complètement nu face à nous.

A mesure qu’il était décrit par Treves, il se transformait, petit à petit, sans maquillage

et effets spéciaux, et la métamorphose était saisissante.

Cela racontait exactement mon propos : la subjectivité de la monstruosité.

 

Que raconte le spectacle ?

AH : Globalement, nous suivons les moments clef de la vie de Merrick

de son enfance à sa mort : ses rencontres avec le montreur de

foire Tom Norman, le médecin Frederick Treves, la comédienne

Maggy Kendal, ses confrontations au monde, sa vie extraordinaire...

Mais avant tout – et c’est notre point de départ – il s’agit de deux individus un peu particulier qui débarquent sur scène…

MS : … et qui s’immiscent dans le monde de Merrick.

FG : L’exhibition du monstre va commencer ! Le public se presse pour y assister... Deux spectateurs au milieu de la foule se montrent terrifiés et excités. Ils finissent par franchir la frontière entre la réalité et la fiction pour traverser l’histoire de L’Homme-Éléphant. Ils vont devenir tout à tour différents personnages et vont rejouer des scènes tragiques, drôles et monstrueuses. Ce voyage va les amener à s’interroger sur leurs rapports à la différence.

 

Quel est le style du spectacle ?

MS : C’est une performance musicale et théâtrale.

FG : Une sorte d’allégorie musicale. Une tragi-comédie musicale.

AH : Oui, nous avons souhaité des allers-et-retours fréquents entre plusieurs styles de jeu, plusieurs codes et formes d’expression afin d’embarquer le public dans un tourbillon constant. Nous sommes confrontés au quotidien à la problématique de la norme et du regard del’autre. Il doit en être ainsi dans ce spectacle. Ainsi alternent code de jeu Grand-Guignolesque, réalisme, mélodrame et légèreté.

Sans parler de la musique et du chant bien entendu.

Pourquoi de la musique et du chant ?

MS : Pourquoi la musique, vraiment ? La musique est une approche du mondesensible bien particulière.

FG : Elle est un langage universel.

AH : Elle touche à l’intime.

FG : Le chant est le chemin d’une communication au-delà des mots. La voix chantée est la possibilité de dépassement de sa condition, une sorte de transcendance.

AH : La musique qui est en ligne directe avec nos sens, elle résonne longtemps en nous. Pour notre spectacle que nous souhaitons comme une expérience intime de chacun, elle étaitindispensable.

MS : Et puis, elle est le premier son que l’on entend dans le ventre de sa mère, notre dernier souvenir d’être vivant.

Qu’est-ce qu’un monstre ?

FG : Le monstre est celui qui ne nous ressemble pas, que l’on considère différent de nous. Il a un physique que l’on ne reconnaît pas, on ne sait pas s’il pense comme nous. Comme on ne le connaît pas, on se dit qu’il est dangereux, qu’il peut nous faire du mal ou nous faire disparaître. Le monstre alimente nos peurs mais il nous fascine.

AH : Pour moi, le monstre n’est pas le laid. Il est en effet le « différent », mais au sens large. Ces différences peuvent être infimes, excessives, momentanées, assumées ou pas, ou tout simplement un choix de liberté. Un monstre, c’est eux, c’est nous.

MS : Tout est dans le mot, le monstre un autre que l’on montre à l’assemblée des humains et qui est en décalage avec les normes du temps présent.

Qui sont-ils dans ce spectacle ?

AH : Globalement tous, sauf peut-être Merrick…

FG : Certains sont monstrueux de par leur physique, d’autres de par leur comportement. Personne n’est épargné ! Mais quelle est la vraie monstruosité ? Là est la question du spectacle !

MS : Ici, les monstres sont également dans le regard. C’est un jeu de perception et l’on s’amuse à changer de point de vue en permanence.

À quel public s’adresse le spectacle ?

FG : C’est un spectacle pour tous.

MS : Oui, il s’adresse à tout être vivant qui aime interroger ses représentations et sourire de ses paradoxes.

AH : Il s’adressera à tous ceux et celles qui auront envie de faire ce voyage, ce parcours que je souhaite initiatique. On est tous concernés.

Un spectacle comme celui-là a-t-il une utilité ?

MS : Utile n’est pas un joli mot je trouve. Ce spectacle a du sens et ses portessont grandes ouvertes !

FG : Il se propose comme un miroir, où tout le monde peut se reconnaître et se projeter.

AH : En tant qu’artistes, nous peignons le monde comme nous le voyons. Ententant d’être les plus sincères dans le traitement. Ainsi, s’il faut vraimentparler d’utilité, les premiers bénéficiaires seront nous-même. En espérant qu’un maximum de voyageurs nous suivent…

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